Extrait du journal Ouest-France - Lundi 7 octobre 2013 - Saint-Fiacre - Avranches
Par Michèle Gervais le jeudi, octobre 10 2013, 16:01 - articles de Presse - Lien permanent
Saint-Fiacre ? Des plantes, la passion dévorante - Avranches
« L’abat-jour, lui cultive la lumière. Ce n’est pas qu’un bruit qui court. »
La ferme des Mares ? Un site idyllique où Saint-Fiacre cultive son idylle.
Ils sont tout sauf terre à terre, les membres de la Société d'horticulture.
Alors, le succès convivial de cette Saint-Fiacre ? Que justice : on récolte ce que l'on sème.
Et ils aiment.
Un samedi de soleil dévoilé sur la ferme des Mares. Un dimanche de cache-cache avec les nuages.
Mais ici, on ne cache rien. Les vertes tiges donnent le vertige. On montre, on explique, on apprend, on prend son temps, on expose. Et voilà comment, elle, la 23 e Saint-Fiacre, explose. Il faut dire qu'avec un cadre comme celui de la ferme de Gilles Normand, on reste sur le fessier. Ce qu'il en dit, le fermier ? « Moi, si je peux faire plaisir à des gens comme ceux de la Société d'horticulture, je ne vais pas me priver. C'est convivial, sympa. Les visiteurs sont détendus et respectueux. Pas un papier à ramasser derrière. Pour moi aussi, c'est du bonheur. » Et ce n'est pas sans rappeler des petits autocollants, un peu kitch certes, retrouvés sur la cellophane des bouquets fleuris. Quelque chose du genre : « Plaisir d'offrir, joie de recevoir ».
Ici, on en « croque »
La cinquantaine d'exposants ne demande, de fait, que partager la fête. Ils sont là pour affaire, évidemment. Mais pas seulement. Prenez le rayon végétal des carnivores. On vous sourit à pleines dents. On vous parle de « la Droséra dont il existe 80 espèces ». On vous dit, qu'en milieu tourbeux, son suc attire l'insecte plus sûrement qu'une crème glacée au dessert, qu'il capture et digère. Fortiche, la Droséra. La Dionaea voisine s'ouvre comme une palourde aux longs cils ? « C'est pour mieux te croquer mon diptère. » Le spécialiste des orchidées ? Tellement mordu de ses « bébés » qu'il les regarde partir avec, limite, une larme à l'œil. Et il en est ainsi à tout bout des champs de Gilles Normand.
Oui, tout cela, Saint-Fiacre, la Société d'horticulture, les exposants et la ferme des Mares l'ont dit avec des fleurs.
Jolie photo et joli texte de Éric BLÉAS.
Michèle Gervais
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